Ils étaient pris au piège, sous le regard froidement calculateur de la princesse. Rosaline, même loin de son habituel éclat de dignité royale, restait une femme à la beauté spectrale, sa robe de satin rouge mettant en valeur sa silhouette délicate. Ses yeux bleus océaniques, brillants d'un éclat félin sous les lumières tamisées de la salle des trésors, ne contenait aucun signe de peur. Peut-être n'était-elle pas aussi impuissante qu'elle le paraissait. Lysandre réalisa à ce moment-là l'étendue de sa propre incurie. Dans une chorégraphie mortelle, les lames se croisèrent tandis que les deux partis entamèrent un combat effréné. L'air devint épais, rempli du bruit de l'acier contre l'acier et des grondements de Théodoric. Pourtant, au milieu du chaos, Lysandre ne pouvait détourner son regard de Rosaline. Il ne pouvait se résoudre à lui infliger du mal, à celle qui avait si profondément touché son cœur. Tout semblait se passer au ralenti alors que Lysandre s'approchait de Rosaline, son arme suspendue dans une éventuelle attaque. Ses cheveux étincelaient sous le faible éclairage, donnant un éclat encore plus mystique à ses prunelles. Lysandre voit alors une lueur de tristesse, un adieu anticipé. Regrettant son choix, il plonge son épée dans le corps de Rosaline, le regard résolu mais rempli de douleur. La gemme sacrée, protectrice de la princesse, tombe aux pieds de Lysandre.