Théodoric, veste bordée d'un liseré pourpre – signe de son nouveau rang de loyauté, se tenait au centre du vaste hall royal. Les murs étaient couverts de tapisseries représentant des batailles épiques avec une précision délicate. Les figures aristocratiques parées d'atours luxuriants faisaient effet de cascade colorée. Le roi, Egon, un homme d'âge moyen aux airs graves, trônait dans son siège de pierre ciselée. Des émeraudes et des rubis imposants se mélangeaient au marbre blanc et or du trône, provoquant des scintillements à mesure que le feu crépitait dans l'âtre à proximité. Observant la scène, Théodoric sentait une lourdeur qui n'était pas seulement due à la gageure de sa nouvelle position. Ses côtes se resserraient en anticipant le tournant imprévisible de l'avenir. Il jeta un regard furtif à Rosaline, qui se tenait près d'un grand vitrail, sa robe de velours couleur bleu nuit embellissant sa silhouette délicate. Ses yeux d'un vert émeraude, exempts de toute peur, regardaient le spectacle. À cet instant, Théodoric sut que le défi à relever serait exorbitant. Il se décide alors de démontrer son allégeance par une action d'éclat. Tournant son regard vers le roi Egon, il plie le genou et propose de mener une expédition pour récupérer du royaume voisin un artefact ancien de grande valeur, sclupture ornée de pierres précieuses et imprégnée de la magie des précédents détenteurs. Un silence s'installe dans la salle, le roi le fixe d'un regard énigmatique mais ne répond pas immédiatement. Théodoric sait qu'il vient de lancer un défi audacieux à son nouveau roi et attend nerveusement le verdict.