Lysandre, assis sur un vieux lit de camp aux ressorts grinçants, regardait fixement le mur de pierre devant lui, terreux et ruisselant d'humidité. La réflexion d'une faible lumière de bougie se projetait sur la surface irrégulière de la pierre, dansant et vacillant au fil de ses pensées. Son esprit était plein d'images de Rosaline, sa beauté était une douce torture. Ses boucles d'or, ses doux yeux pleins de compassion, son sourire innocent qui le transperçait jusqu'à l'âme. Il savait ce qu'il avait à faire, une mission qui pourrait signifier soit la seule chance de survie, soit une mort certaine. La pièce regorgeait d'une tension palpable alors que Lysandre exposait son plan audacieux. Attaquer le roi ennemi lui-même, en plein cœur de son palais, semait un vent de terreur parmi ses alliés. Théodoric, ressentant l'élan d'inquiétude qui traversait la pièce, tendit la main pour saisir la sphère ancienne. Il la tournait et la retournait, intrigué par les ondulations de lumière qui se faufilaient dans le verre. Ils avaient déjà vu l'ampleur des pouvoirs que cette relique possédait, et l'idée de l'utiliser pour une attaque surprise éveillait un faible espoir en eux. Le silence lourd qui suivit la proclamation de Lysandre fut rompu par Eogan, un jeune guerrier à la volonté indéfectible qui, malgré son jeune âge, avait montré un courage hors norme au combat. Il énonça son soutien en disant, 'Lysandre, tu es notre guide dans ces temps sombres. Nous ne te suivrions pas à travers l'enfer même si nous ne croyions pas en toi. Si ce plan est notre chance de survivre, alors nous le suivrons jusqu'au bout, quel que soit le danger.' La voix d'Eogan rebondit sur les murs de pierre et résonna comme un rugissement silencieux dans le cœur de chaque personne présente dans la salle.