Les mots résonnèrent comme le clairon d'un cor annonçant la bataille. Un silence abrupt accueillit la déclaration d'Orpheus, ponctué par le crépitement d'un feu de braises dans son regard d'onyx. Ses paroles semblaient avoir eu l'effet d'un coup de massue sur la foule assemblée qui restait pétrifiée, impuissante face à l'immensité du sacrifice volontaire de leur général. Le leader des Lys de Métal, un impressionnant spécimen de haute stature, à la peau métallique recouverte de motifs similaires aux pièces d'un engrenage complexe, plaçait l'Empire sur une échelle inconcevable. Accompagné d'un court grondement mécanique, Il baissa la tête, semblant réfléchir à la proposition du général. Après un moment qui parut durer une éternité, il leva la tête, ses yeux flamboyant d'une lumière fulgurante et répliqua dans leur langue, acceptant le duel. Les cygnes, dont les plumages argentés reflétaient les lueurs des tourelles environnantes, restèrent en retrait, effrayés par l'accord pour ce duel mortel. Livia, quant à elle, tenait fermement dans sa main un étrange appareil, dont les voyants clignotants trahissaient une précipitation incontrôlée. Son regard se posait inquiet sur Orpheus, oscillant entre détermination et angoisse. Le duel fut décidé pour le lendemain dans l'arène de l'Empire, là où les guerriers de Cydonia penchaient pour la victoire ou la défaite. Livia passa la nuit à préparer Orpheus aux stratégies conquérantes, fournissant une armure digne de l'adversaire qu'il allait affronter. Hadrianus, de son côté, priait pour le succès de leur General. Le combat qui suivra pourrait bien définir leur destin commun, entre reddition et révolution.