Cherchant du réconfort dans l'art et l'histoire, Arthur se consacre à transformer son hôtel londonien en un musée ravissant dédié à la Renaissance. Il aménage les pièces de l'exposition avec des reproductions raffinées de mobilier vénitien, des peintures de maître et des sculptures chromatiques qui apportent du souffle à son édifice de brique et de lierre. Le couloir du deuxième étage est dédié à la musique et aux bijoux de cette époque lointaine, une évidente déclaration d'amour à Isabella, bien que ce soit une déclaration qu'elle ne verra probablement jamais. Jour après jour, Arthur travaille sans relâche, accrochant chaque portrait, polissant chaque meuble et écoutant chaque note de musique avec une attention quasi-religieuse. La douleur s'affine dans l'effort, disparaît dans la concentration, revient à chaque pause pour rappeler combien il manque de paix à son réveil. Il apprécie les échos discrets du temps passé, mais le manque de Isabella irradie à chaque coin de l'hôtel plein de souvenirs.