Avec son cœur battant à tout rompre, Arthur, ses manches retroussées et des outils à la main, s'approcha de l'horloge qui avait été son compagnon de voyage. Elle était ornée de détails exquis, d'engrenages en laiton et de compteurs étranges attirant le regard, un spectaculaire mélange d'art et de science. Il connaissait trop bien les risques, il savait l'horreur des guerres temporelles et la tentation que cet objet fascinant pourrait susciter. La décision à prendre était claire, mais le choix restait difficile. Son esprit tournait entre les souvenirs de Venise, les images plongées dans le crépuscule doré, les canaux sinueux qui reflétaient la lumière de la lune, la silhouette gracieuse d'Isabella qui dansait dans son esprit. Une larme se mit à rouler sur sa joue tandis qu'il commençait à démonter l'horloge, ses mains tremblant de l'émotion qui l'accablait. Cependant, la tâche était loin d'être facile. Les engrenages, les aiguilles, les disques et les fils entrelacés formaient un labyrinthe complexe qui dépassait son imagination. Ses tentatives pour déchiffrer cet imbroglio mécanique étaient entravées par une lourde porte d'acier renforcé qui protégeait le cœur de l'horloge. Arthur prit une grande inspiration et se concentra, sachant trop bien les risques que comportait son dessein.