Dans le tourbillon infini de complots et conspirations, Arthur décidait de jouer le jeu le plus audacieux de sa vie. Il avait choisi de charmer le Cardinal Graziani non par ruse, mais par affection sincère. A cet effet, il se rapprochait insidieusement du Cardinal, feignant l'admiration pour son sens aigu de la stratégie et ses connaissances bibliques impressionnantes. Arthur s'imprégnait de la présence du Cardinal, son regard intense, ses longs discours et son parfum de musc entremêlé d'encens. La cour chuchotait des rumeurs, arborant des sourires amusés, des sourcils froncés et des yeux jaloux. Contrairement à ses attentes, Arthur commençait, avec le temps, à éprouver un certain respect pour le Cardinal. Graziani, derrière son extérieur brutal et rude, avait une profondeur de pensée insoupçonnée, une noblesse déguisée par sa langue acerbe. Il était certes rigide et intransigeant, mais montrait aussi parfois une sensibilité et une vulnérabilité qui attiraient Arthur, soulignant leur humanité commune et l'étrangeté de leurs relations. Des sentiments ambigus commençaient à se développer chez Arthur. Des sentiments qui dépassaient la simple curiosité et qui allaient bien au-delà des machinations politiques. Dans le même temps, Isabella, au courant du plan et du prétendu stratagème d’Arthur, observait ce ballet amoureux d’un regard amer et inquiet. Pour Arthur, chaque jour devenait un dilemme poignant entre le devoir et le cœur.