Conformément à son choix, Arthur révéla ses sentiments à Isabella. Il se tenait devant elle dans la fraîcheur d'une soirée vénitienne, aux portes même des extravagants jardins de la cour. Les fleurs, imprégnées de la douceur de l'aube, dévoilaient des teintes passionnées sous la lueur dorée des lanternes. Isabella, adossée au linteau sculpté portique, semblait partie intégrante de cette oeuvre d'art naturelle, sa robe de velours noir contrastant avec les carnations délicates de son visage angélique. Et dans cette nuit presque magique, Arthur, avec une détermination en acier, réprima l'éclat de ses propres peurs et, plongeant son regard brûlant dans celui d'Isabella, déclara avec une passion irréfutable : 'Je t'aime, Isabella. Et je choisis de rester ici, avec toi, dans ce monde confus de trahisons et de beauté... parce que tu es ma seule vérité.', Isabella, qui jusqu'à présent avait été aussi impassible qu'une statue, succomba à la collision des émotions. Les gouttes d'eau brillantes qui se mirent à scintiller dans ses yeux de jade, et l’éclat mouillé de ses lèvres quand elle répondit à son amour, créèrent une symphonie muette mais profondément touchante de pure affection. Parallèlement à cela, Graziani, toujours soupçonneux, sentait que ses plans étaient menacés par ce couple d'étrangers audacieux. Sa rancune grandissait comme le feu dans ses veines. Par la fenêtre de son palais, il les observait, ses lèvres se frottant nerveusement à sa bague cardinalice, son esprit calculant chaque mouvement d'échec à faire.