Le soir tombait sur Venise, la cité des masques, où la belle Isabella demeurait captive d'un monde empli d'intrigues mortelles et d'ombres menaçantes. Arthur, l'homme du futur, avait amené le chaos dès son arrivée, et maintenant, il comptait l'attiser davantage. Il marchait d'un pas déterminé vers le palais du Cardinal Graziani, ses yeux mordorés reflétant le feu du crépuscule. Le Cardinal, avec son allure austère et ses manières courtoises, cachait un esprit malveillant et rusé derrière une barbe blanche fournie qui contrastait avec sa soutane écarlate. Avec une dague dissimulée dans sa manche, Arthur pénétra dans le sanctuaire du Cardinal. La pièce baignait dans une atmosphère sombre, les flammes vacillantes des chandelles glissant sur les portraits de dignitaires religieux morts depuis longtemps. Grondeau, le chien de garde du Cardinal, un mastiff massif et menaçant, l'accueillit avec un grognement qui gronda dans la pièce. Mais ayant passé du temps à Venise, Arthur avait appris quelques tours. Il sortit lentement un morceau d'os de table de sa poche et le balança devant Grondeau. Le mastiff se mit à baver à la vue de la friandise et grommela d'avidité. Une fois distrait, Arthur progressa, sa présence désormais dissimulée à la bête vigilant. Il monta prudemment les marches en pierre vers le quartier privé du Cardinal, où l'homme puissant passait ses heures à méditer et à conspirer. Graziani, bien qu'un adversaire redoutable avec son intellect acéré et son influence incomparable, n'avait pas pris en compte une chose ; à quel point un homme pouvait être dangereux lorsqu'il avait quelque chose à perdre. Merlin, l'oiseau de compagnie du Cardinal, un magnifique faucon pèlerin, croassa bruyamment alors qu'Arthur approchait la porte du Cardinal. S'armant d'audace, Arthur prit une profonde inspiration et entra, décidé à mettre un terme à l'échiquier toxique qu'était devenue la cour.