Le visage de Prometheus se transforme en une expression déterminée. Avec une puissance indéniable, il lève la main, son corps s'éclaire d'une énergie vive. Il condense toute l'énergie magique qu'il conserve en lui, prêt à l'abandonner pour tromper l'aigle budgétaire. La magie noire faisait partie de lui depuis de nombreuses années, sa peau était tattooée avec des symboles antiques justement conçus pour ce genre de rituel. Les motifs encrés prennent vie, brillant d'une lueur maléfique. Ils serpentent sur son corps musclé, se mêlant et fusionnant de manière spectaculaire. En un instant, la magie est expulsée. Le corps de Prometheus, jusque-là plein d'énergie, est maintenant vide, vidé de toute particule de magie. C'est comme s'il avait été vidangé, sauf que la vidange était de sa propre volonté. Il sacrifie ses pouvoirs sorciers, les purgeant pour détourner l'attention de l'aigle insatiable, le mettant devant un appât tout aussi alléchant mais dépourvu de substance. Son clone, avec son regard sans âme, se transforme maintenant sous une lumière magique, prenant forme, acquérant de la substance, devenant une réplique parfaite de lui-même, une réplique mélangée à la magie noire. Son corps, autrefois rocheux et froid, est maintenant chaud et palpitant, un simulacre de vie. L'écorce terne se transforme en peau et ses yeux vides semblent s'emplir d'un semblant de vie. Prometheus se redresse, son regard se durcissant. Le temps était venu. L'aigle allait bientôt descendre. Et il était prêt. Pas en tant qu'ancien détenteur de la sagesse magique, mais en tant que simple homme acceptant son destin, armé seulement de sa ruse et de sa bravoure, il se prépare à affronter le défi ultime.