Dans un rituel aussi étrange qu'éternel, Prometheus place sa main sur le cœur de Médusa et d'Atlas. Les emprisonner ainsi signifie faire barrage à toutes les divinités de l'Olympe. Il échange une fraction de son essence, intronisant dans le cœur de Méduça la patience du temps qui lui fait défaut, et dans celui d'Atlas l'humour pour alléger ses maux. Prometheus ressent un élan de chagrin se détacher de lui, permettant à Médusa de revivre son humanité autrefois volée. Ses serpents, lentement, se transforment en doux boucles brun olivâtre, épousant la finesse de ses traits tirés penchés vers un sourire d'un soulagement incommensurable. Atlas, quant à lui, reçoit le don de soulagement. Son torse se soulève, ses yeux ambres brillant de mille feux, accueillent le bienfait en lui. Il rigole, pour la première fois depuis son exil aux confins de l'univers, et cette joie mielleuse semblait pouvoir rassurer le cosmos tout entier. Suite à cette cérémonie éternelle de transfert d'essence, une onde choc traverse l'univers, visible aux yeux des dieux et des mortels. Le rituel attire l'attention des dieux peu sympathiques à la cause Prometheus. Le salon de thé cosmique se vide de tout son charme ethéré. C'est dans cette attente insupportable et une angoisse sourde que l'affrontement contre les dieux devient inévitable.