La détermination brûlant dans le regard de Prometheus rendait l'air autour de lui électrique. La tempête à venir se déployait déjà, sous la forme de son aura d'un noir de jais qui crépitait et tourbillonnait, engloutissant sous la peur les rires et les commérages des dieux. L'image de sa silhouette enflammée s'imprima fermement dans la rétine de Médusa, et pour la première fois depuis longtemps, elle ressentit un frisson d'incertitude. Elle perçut le conflit naissant dans son esprit comme un serpent dissident se glissant parmi les autres qui nichaient dans ses cheveux. La méditation de Médusa fut interrompue par une voix grave, plus ancienne que le temps lui-même. C'était Atlas, son imposante figure se dressait devant elle comme si elle était une montagne qui avait toujours été là. Ses yeux, aussi durs et immuables que le bronze, se fixaient sur elle avec une détermination inébranlable. Il semblait se préparer à sa dernière bataille, auréolé d'une détermination inébranlable que Médusa n'avait jamais vue auparavant. Médusa, emplie d'une peur nouvelle pour le sort du téméraire Prometheus, sentit un lien inhabituellement fort avec le sorcier du temps. Pour le bien de Prometheus et d'Atlas, elle décida d'intercéder en leur faveur auprès des dieux. Engourdissant un serpent rebelle dans ses boucles emmêlées, elle leva la tête pour regarder les dieux l'observer depuis leur piedestal de lumière d'or . Ses yeux se rétrécirent, déterminés, et ses mots commencèrent à couler comme un ruisseau animé, infusant la salle d'or avec une valeureuse énergie.