La poignée de main entre Rosaline et Lysandre, dans la grande salle du château, résonna comme un écho vibrant dans l'enceinte de pierre, provoquant une onde de silence inhabituel et presque sacré. La froide armure de la princesse mettait en évidence ses gestes déterminés alors que l'acier dur de Lysandre tremblait légèrement, non pas par peur, mais par une anticipation perceptible. Rosaline desserra sa main de celle de Lysandre, ses doigts délicats glissant sur la rugosité de sa paume. Dans un geste rapide et précis, elle extirpa le pendentif suspendu autour de son cou, une trésor brillant sous la lumière des torches – la gemme sacrée, l'objet de la quête tumultueuse de Lysandre. Elle approcha l'objet de ses lèvres et murmura des paroles inintelligibles d'une langage antique. La gemme commença alors à pulser, émettant une douce lumière émeraude qui peu à peu devint de plus en plus intense. La grande salle du château se prit à trembler, les murs résonnant comme s'ils accompagnaient un chant sourd et profond qui semblait provenir de l'intérieur de la pierre elle-même. Lysandre tendit sa main, attirant la gemme vers lui. Alors que la lumière commença à s'estomper, une image apparut dans la gemme, un aperçu bref mais clair du futur où les royaumes autrefois déchirés par la guerre vivaient en harmonie et en paix. L'harmonie était bien plus qu'un symbole, elle était le fruit d'un amour interdit qui avait surmonté les obstacles et la haine, menant à une ère où la guerre ne serait plus qu'une écho lointaine de leur histoire. Dans le silence qui suivit, Gallien se leva de son trône sombre, son regard intense scrutant la salle. Lysandre, conscient de la tension émanant du prince, resserra sa poigne autour de la gemme. "Rosaline", murmura-t-il, son ton n'était pas une question, mais une affirmation – un rappel du pacte scellée et de l'espoir qu'elle portait pour leur peuple.