Gallien demeurait silencieux, Les yeux toujours rivés sur l’homme en face de lui. Cette proposition inattendue le laissa presque sans voix. Mal à l'aise, il permit à Lysandre de poursuivre son plaidoyer. Et pendant ces précieux instants de silence, l'air tremblait d'une tension palpable. Et pendant ce temps, la princesse Rosaline observait la scène de loin, rongée par le doute et l'inquiétude. Elle ne savait que trop bien ce qui était en jeu. Tiraillée entre son amour pour Lysandre et sa loyauté envers son frère et son royaume, elle se sentait impuissante, prête à intervenir à tout moment. Le bruit étouffé de son cœur battant à un rythme effréné était la seule chose qu'elle entendait dans cet instant suspendu entre i'espoir et la trahison. Lysandre, pendant ce temps, patientait, son regard fixé sur Gallien. La lumière vacillante de la lune se réfléchissait sur son armure en désordre, créant une mosaïque d'ombres et de lumière sur le paysage dévasté. C'était un contraste frappant, une réflexion presque tangible des luttes internes de l'homme lui-même - une guerre entre l'amour et le devoir, entre la paix et les rancœurs ancestrales. Le silence fut finalement brisé par une rafale de vent qui frissonna à travers la plaine, portant le poids des non-dits. Gallien lâcha soudainement son épée, le métal frappant le sol avec un bruit sourd écho dans l’immensité de la scène. Un silence suivit, puis Gallien, sa voix tremblante à peine audible, demanda une preuve, un geste symbolique de Lysandre pour montrer que ses intentions étaient sincères.