Alors que Lysandre avait espéré un signe de compréhension, une possibilité d'opposition à l'horreur de la guerre, une autre réalité se révéla. Gallien tendit sa main et ordonna à ses gardes d'emprisonner Lysandre. Aussi soudain que l'éruption d'un volcan, les gardes se jetèrent sur lui, le menottant solidement avant qu'il ne puisse comprendre ce qui était en train de se passer. Lysandre se debatta, mais en vain. Son regard croisa celui de Gallien alors qu'il luttait contre ses liens, une étincelle de défi s'illumina dans ses yeux verts. Le voyage jusqu'à la cellule sombre du château de Gallien n'était qu'un brouillard pour Lysandre, son esprit abasourdi par la trahison. Il fut finalement jeté dans une cellule humide et froide, les portes se refermant derrière lui avec un bruit sourd. Il était fait prisonnier, non seulement par les épais murs de pierre et les barreaux froids de la cellule, mais aussi par son amour pour Rosaline et son désir de paix pour ses concitoyens. Seul dans la pénombre de la cellule, Lysandre contempla l'ampleur de sa défaite. Il avait trahi son royaume en tombant amoureux de l'ennemi et maintenant, il avait été trahi par lui. Toutefois, au lieu de céder à la résignation, une résolution farouche commença à grandir en lui. Son but restait constant, il devait tout faire pour sauver son peuple du fléau de la guerre, même si cela signifiait devoir trahir son propre cœur. Mais tout n'était pas perdu, Lysandre avait un as dans sa manche : il avait réussi à cacher une petite dague en argent, un souvenir de ses voyages passés, sur lui. Peut-être était-ce son chemin pour sortir de cette embuscade, peut-être servirait-il à se défendre, ou peut-être serait-il son dernier espoir.