Dans leur marche silencieuse sous le voile de la nuit, le groupe, mené par le dévoué Lysandre, tombe sur un spectacle d'une tristesse désarmante. Dans l'ombre sineuse d'une ruelle se trouve un groupe d'enfants, de femmes et d'hommes, blessés et affaiblis. Leur espoir est inscrit dans leurs regards apeurés et désespérés, tournés vers les étrangers. Lysandre, qui jusqu'à ce moment portait l'expression dur d'un soldat chevronné, laisse perdre la rigidité de ses traits face à cette scène d'humanité blessée. Le regard de ces innocents envers le groupe est un miroir brisé reflétant durement la cruauté de la guerre, faisant jaillir en lui une empathie qu'il avait réprimée pendant si longtemps. Dans la tourmente qui les attend, le groupe est à présent confronté à un dilemme douloureux. De l'aide immédiate pourrait signifier une autre journée de vie pour les blessés, mais retarderait également l'obtention de la gemme sacrée qui, à long terme, pourrait sauver des vies innombrables. C'est à Lysandre qu'incombe maintenant ce choix difficile, un risque énorme pesant sur ses épaules robustes mais humaines. La gemme, ayant un immense éclat séduisant, n'attend que lui, mais alors il se tourne vers ces âmes blessées, n'espérant rien de plus que la bonté d'étrangers. Sur son visage transparait l'éclat silencieux des dilemmes déchirants de la guerre.