Le dernier espoir du crépuscule - 4

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Rosaline, la splendide princesse aux yeux d'émeraude et aux cheveux d'ébène, se tenait devant la haute forteresse, le visage marqué par l'inquiétude. Son coeur battait avec force alors qu'elle fixait la pierre sombre de la tour, son regard portant la lourdeur de la trahison et l'effroi de l'incertitude. Cependant, derrière la peur, une résolution de fer se dessinait, une détermination féroce engendrée par l'amour interdit et les rêves d'un avenir libre de guerre. Elle avança courageusement, prête à plaider pour la paix et la vie de son père. Au moment où Rosaline apparut devant le roi, le silence pénétra dans la grande salle. Son père était un homme d'une stature imposante, son visage rude creusé par les longues batailles. Ses yeux grisâtres racontaient la dureté de son règne, et son attitude rigide témoignait de sa détermination implacable. Cependant, face à sa fille, sa posture sembla fléchir. Les traits du monarque se durcirent en voyant la détresse dans le regard de sa filiale. Il écouta attentivement, silencieusement, chaque parole d'espérance et d'affection qu'elle prononça pour le peuple du royaume ennemi, chaque cri secret d'amour qu'elle exprima pour Lysandre. Se déplaçant avec une agilité féline, elle éclipsa les murmures de la cour. La douleur et la ferveur dans sa voix traduisirent une sincérité pure, faisant naître une lueur d'espoir. Le roi n'était pas un homme dénué de coeur. Se remémorant le joyeux visage de sa fille lorsqu'elle était enfant, un tendre sourire effaça les ombres durcies de son visage. Un vent d'espoir soufflait peut-être encore dans ce monde de chaos et de guerre. La paix, bien qu’incertaine, semblait enfin possible.