Comme un spectre, Lysandre se tenait là, face au roi intransigeant, brandissant son épée éclairée par la lumière de la lune. Sa silhouette encadrée par les pierres ancestrales du château, son regard empli de détermination et d'une flamme spirituelle indomptable. L'air lourd était tendu comme une corde de carquois, le silence caressant de l'inconfort. Le roi, imposant et revêtu d'une armure teintée d'ombre et de pouvoir, prit son énorme masse d'armes sans mot dire. Un duel à mort, un défi pour l'espérance et l'amour. L'aire de duel était devenue l'épicentre d'une tempête imminente. Chaque souffle retenu, chaque paupière clignante capturait ce moment de bravoure sans bornes. Lysandre savait dans ses entrailles qu'il n'était pas de taille à affronter le roi avec des méthodes ordinaires. Il devait recourir à des moyens non conventionnels, irrévocables. Discrètement, il glissa sa main dans une poche cachée et extrait une petite fiole. À l'intérieur, une matière brumeuse se mouvait en silence et luisait d'une lumière d'aurore boréale, un bout de nuit éternelle captive. C'était un ancien sortilège interdit, une magie considérée comme maudite par certains. C'était un acte désespéré, un dernier recours pour préserver son amour. Le combat entre le roi et Lysandre entamait son premier acte. Les lames se croisaient, résonnant glacialement dans l'air nocturne. Leur danse déchirait le silence, créant une symphonie de métal contre métal, ponctuée de grondements et de poussière vacillante. Lysandre lança alors le sort, la lumière se répandant à travers son corps et son épée, prenant une teinte d'argent liquide. Un éclair de peur passa dans le regard du roi alors que Lysandre lançait son assaut, renouvelé par une vigueur inattendue, une assurance redoutable. Le duel se prolongea à travers la nuit. Chaque offensive, chaque défense, chaque goutte de sueur et de sang gravaient leur symphonie dans l'histoire du royaume. Et enfin, au cœur de l'aube, sous le regard muet des étoiles mourantes, Lysandre fit tomber le roi. La lames illuminée traversa la défense du monarque, puis son armure, jusqu'à atteindre son cœur noir. Le cri du roi s'évanouit avec sa vie, saisi par l'aurore éclatante.