Le dernier espoir du crépuscule - 4

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Le commandant, gaillard robuste avec un œil absent, probablement la rançon d'une bataille passée, s'approcha de Lysandre avec une méfiance calculée. Sa barbe fournie et grisâtre semblait trahira son âge et son expérience. Un long silence s'installa sur le champ de bataille, alors que tous les yeux étaient rivés sur cette rencontre improbable. Lysandre, bien qu'inquiet, conservait un air de sérénité et de détermination, sachant que le sort de la guerre reposait sur ses épaules. Il étendit ses bras en signe de paix, défiant ouvertement le danger et offrant de se rendre. Le commandant grimaça, mais acquiesça finalement, signifiant aux autres gardes de baisser leurs armes. Un chemin fut ouvert pour Lysandre à travers le château, l'amiant vers l'intérieur de la forteresse. Il y a certainement longtemps que le château n'avait accueilli un tel invité. Les serviteurs et les nobles chuchotaient, curieux de voir cet ennemi entrer en toute confiance en territoire hostile. Non loin de là, Rosaline avait été prévenue de l'arrivée de Lysandre. De ses yeux émeraude, elle observait l'homme qui avait risqué sa vie pour la voir. Ses sentiments mixtes à propos de Lysandre la rendaient nerveuse, partagée entre l'amour qu'elle ressentait pour lui et le devoir qu'elle avait envers sa nation. Lysandre fut amené dans le grand hall du château, où Rosaline l'attendait anxieuse. Vêtue de sa plus belle robe de soie bleue, parsemée de perles et de diamants, elle était la définition même de la royauté. Et pourtant, sous cette apparence semblait se cacher une femme fragile, terrifiée par la guerre qui continuait de ravager son monde. Ils se regardèrent dans les yeux, retrouvant à travers le mystère de leur regard le frisson de l'amour qu'ils partageaient. Mais ce moment fut de courte durée, car ils savaient tous les deux que de gros enjeux étaient en train d'être joués. Lysandre finit par prendre la parole et dit : 'Je suis venu pour un entretien, Princesse Rosaline.'