Le monde semblait se figer un instant alors que Gideon, le garde obsédé par la princesse, terminait de réciter son poème de manière hésitante. Très lentement, à la surprise de la roomplissant le room avec une énergie fraîche et concentrée. Les yeux de Gideon se mirent à briller d'un éclat émeraude intense, des mots étrangement poétiques quittaient ses lèvres dans un murmure inaudible. Les amphores de l'entrée se mirent à vibrer, l'ambiance chargée d'une nouvelle forme d'énergie. Silencieusement, dans une soudaine poussée d'élan, il posa la dernière syllabe de son poème, sa voix résonnant plus puissante que jamais. Lysandre, troublé, vacilla, comme frappé par une vague invisible. Le soldat sentit sa tête tourner, une oppression naître au creux de sa poitrine. Il vacilla, agrippant le bras de Rosaline pour se stabiliser. Une sensation de léthargie l'envahit, tissant un voile de brouillard sur ses pensées. Gideon venait d'utiliser l'art ancien de l'Enchantement Poétique, métamorphosant ses mots en une arme redoutable. Princesse Rosaline, les yeux écarquillés devant cette spectacle insensé, étouffa un cri de surprise en lâchant la main de Lysandre. Elle comprit immédiatement la gravité de la situation et se faufila vers le couloir latéral, traînant l'immobile Lysandre derrière elle dans un effort désespéré pour échapper à l'attaque inattendue de Gideon. Mais malgré son statut royal, Rosaline n'était ni guerrière ni sorcière et son manque d'aptitude de combat se faisait cruellement ressentir dans cette situation catastrophique.