Le dernier espoir du crépuscule - 4

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Ainsi, face à cet adversaire impressionnant, Lysandre fit un choix qu'il n’aurait jamais envisagé auparavant. Ignorant l'épée à son côté, il baissa les armes et fit un pas en avant, adoptant une posture de danse. Les ardeurs de bataille cédèrent place à une aura de tranquillité calme qui semblait paradoxalement hors de propos dans cet environnement hostile. Sans détourner son regard des centaines d’yeux de l’arachnide, il commença à esquisser des mouvements fluide et gracieux, pieds nus sur le sol froid de la salle voûtée. Lysandre dansait avec une grâce incongrue aux yeux de Rosaline qui observait la scène, les yeux écarquillés. Il tournait, vrillait et ondulait avec un rythme hypnotique, sa longue chevelure osciller au rythme de son corps. La lueur de la torche la plus proche enveloppait sa silhouette, projetant des ombres mouvantes sur les murs. Bien que silencieux, sa danse semblait être une mélodie chantant un hymne subtile et doux dans l'air glacé de la salle souterraine, attirant la tarentule. Dans un instant mystique, la créature sembla faire écho à sa danse, imitant chacun de ses mouvements avec ses huit pattes noires incroyablement agiles. La tarentule, impressionnée par ce spectacle, sembla presque danser à l’unisson avec Lysandre, balançant son corps massif d'un côté à l'autre suivant le rythme insufflé par le soldat. Leurs pas forment un duo macabre, une danse de séduction des plus étranges. Fragilement suspendu dans cet interstice silencieux – un moment de grâce dans ce règne de la terreur et de l'obscurité - le duo continuait de danser, formant un ballet improbable. La tension est à son paroxysme lorsque la danse prend fin, et l’arachnide se recule, puis s’éloigne, dévoilant ainsi enfin l’objet de leur quête : la gemme sacrée.