Le dernier espoir du crépuscule - 5

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Dans le silence d'une atmosphère empreinte de perplexité, le roi Ozymandias, vivifié après avoir goûté à la tarte aux pommes magique de Lysandre, prononça finalement un verdict qui fit remuer toute la cour. Sa voix, naguère un murmure faible, était maintenant forte, claire et seul son léger vibrato trahissait l'émotion qui l'envahissait. Je vous offre, Lysandre, la main de ma fille bien-aimée, Rosaline. Le roi Ozymandias articula ces mots avec appréhension. La cour fut plongée dans un silence astreignant. Même l'horloge grandiose qui trônait au-dessus de la cheminée semblait avoir cessé de faire tiquer son immense aiguille. Leur haine ancestrale dirigée vers le royaume de Lysandre n'était plus qu'un vague souvenir maintenant. Pendant un instant, tous les regards convergèrent vers Rosaline. Sa jupe de velours vert émeraude semblait se fondre dans le décor des tapisseries médiévales qui ornaient les murs de pierre. Son visage, d'ordinaire si doux et serein, semblait maintenant animé par une tonne d'émotions contradictoires. La surprise, l'angoisse, puis finalement un sourire énigmatique, à peine perceptible, éclaira ses traits délicats. Elle leva les yeux vers Lysandre, dont le teint semblait avoir viré au blanc lunaire à l'annonce du roi. Leurs regards se croisèrent et, en cet instant, ils savaient. Un nouveau chapitre de leur histoire venait de commencer, un chapitre où ils ne seraient plus des ennemis, mais des alliances...