Le dernier espoir du crépuscule - 4

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Le lendemain matin, s'était levé, l'air lourd d'attente et d'incertitude. Les rayons du soleil levant se brisaient contre les hautes murailles serties de pierres précieuses et d'or du palais de la princesse Rosaline. Lysandre avait passé une nuit agitée, les pensées de Rosaline envahissant ses rêves. Au moment où il avait croisé son regard pour la première fois, une étrange chaleur lui avait parcouru l'échine. Cette sensation ne l'avait pas quitté depuis lors, instaurant en lui un doux chaos. Aranthus attrapa sa tasse de thé et se dirigea vers la fenêtre, son regard perdu dans les flammes jumelles du lever de soleil. Le cœur du vieux guerrier portait les cicatrices des batailles passées, et il ressentait une grande responsabilité à mener ces négociations à bien. Pour lui, cette guerre avait été à la fois une bénédiction et une malédiction. Oui, elle lui avait offert une patrie, mais elle avait aussi pillé sa terre d'origine. La crainte d'un échec l'emplissait d'un sentiment de désolation. La paix n'était qu'à portée de main, mais elle semblait si insaisissable. Lysandre, sentant peser sur lui le poids de ses responsabilités, prit une profonde inspiration et décida de confronter ses sentiments à Rosaline. Tous deux se rejoignirent dans le jardin secret du palais, un espace isolé où les fleurs poussaient librement, transformant l'endroit en une splendeur colorée. Les rayons du soleil se frayaient un chemin à travers les feuilles des arbres, projetant des ombres dansantes sur le visage de Rosaline. Rosaline fixait Lysandre de ses yeux d'azur, un mélange d'amour et de tristesse dans son regard. Lysandre, touché par la vulnérabilité de la princesse, se rapprocha d'elle et, sans dire un mot, l'enlaça. Tous deux partagèrent un moment d'étreinte silencieuse, bercés par le doux bruissement du vent à travers les branches des arbres. Après un moment qui sembla durer une éternité, ils se séparèrent et reprirent leur chemin vers la salle du trône, prêts à porter les lourdes charges qui les attendaient.