À présent pleinement immergé dans l'univers complexe du palais ennemi, Lysandre se préparait pour une manœuvre audacieuse. Son cœur battait en rythme avec sa détermination, un léger reflet de sa passion pour Rosaline et son profond désir de paix manaçait sa solitude. Le roi, père de Rosaline, était vieux, fier et portait en lui les stigmates de nombreuses batailles, mais aussi de multiples deceptions. Il avait les yeux d'un homme qui avait vu trop de conflits et trop peu de justice. Son sceptre doré, symbole de son autorité, traduisait son règne immuable, tandis que ses traits tirés révélaient la sombre réalité de ses responsabilités. Lysandre, animé par son affection pour Rosaline et porté par l'urgent besoin de faire pencher la balance en faveur de la paix, s'approcha du roi en bravant les regards des gardes. Lysandre commença à tisser un filet de vérités soigneusement choisies, subtilement mêlées à des demi-vérités et des illusions convaincantes. Il évoqua le potentiel d'une vie meilleure pour les deux royaumes, des horizons empreints d'amour et de solidarité, dissimulant astucieusement ses sentiments pour Rosaline alors qu'il tentait d'influencer le roi à sa cause. Depuis l'ombre, Aranthus observait avec une méfiance empreinte d'admiration. Il voyait bien que Lysandre tentait quelque chose de risqué, voire de dangereux, mais petit à petit, il comprit la raison de ce jeu audacieux. Sa voix intérieure lui disait qu'il devrait peut-être intervenir, mais son instinct de guerrier lui intimait d'attendre et de surveiller. Avait-il seulement conscience de ce qui naissait dans le cœur des plus jeunes?