Un soir, alors que les étoiles scintillaient dans le ciel et la fraîcheur de la brise de nuit envahissait la datcha où résidaient Maelis et Gideon, leur étude nocturne fut interrompue par d'étranges, mais familiers, grognements qui venaient de l'extérieur. Les ombres derrière leur unique fenêtre vacillaient et s'étiraient, adoptant des formes grotesques et menaçantes. Gideon, alerte, épingla son regard sur les ombres de plus en plus envahissantes et, instinctivement, lâcha son vieux grimoire. Des battements d'ailes lourds résonnaient dans le silence. C'était l'avant-garde de Leidaris, une horde de Gargouilles, des créatures facétieuses et mortellement dangereuses. Dans le feu de l'action, Gideon, le vieil érudit, saisit le bras tremblant de Maelis, prêt à la protéger. Toutefois, son regard tremblant était fixé sur les créatures qui se précipitaient dans leur direction. Il chuchota une incantation et, presque instantanément, une barrière de lumière ondulante entoura la datcha, formant un bouclier. Mais malgré ce halo protecteur, les Gargouilles continuaient à s'abattre impitoyablement, chaque impact ressemblant au tonnerre durant une nuit d'orage. Maelis, malgré l'horreur, était illuminée par une résolution inattendue. Elle se tourna vers Gideon, et ses yeux reflétèrent le visage fataliste du vieil homme. Comprenant rapidement que leurs chances de survie étaient minimes, elle proposa une stratégie fougueuse et risquée : ils devaient utiliser le sortilège non maîtrisé, celui qui était destiné à libérer Belféor du joug de Leidaris. C'était leur seul espoir. Une tension palpable se développa alors que le vieil homme considérait l'idée. Maelis, tenant un fragment de tourmaline bleue, attendit avec anticipation sa décision.