Les Rivages de l'Oubli - 4

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Maelis s'aventura dans les pittoresques bois en suivant le chant mélodieux des oiseaux perchés sur les branches touffues. La cabane qui se dessinait devant elle était à la fois séduisante et effrayante, une figure énigmatique érigée au milieu de la forêt. Elle était construite en bois grossièrement taillé, éclaboussé par l'étrange couleur crépusculaire. Des vignes et des fleurs sauvages grimpaient sur ses murs, comme des serpents verts se faufilant. Un sentier de pierres irrégulière menait à la porte à bascule, effritée par les éléments et le temps. Cependant, la cabane semblait vide, laissée à la merci complète de la nature. Maelis ressentit une sensation dérangeante qui lui parcourait l'échine tout en se rapprochant. Pour une raison qu'elle ne comprenait pas, elle se sentait appelée vers elle. Chaque cœur battant de Maelis, chaque respiration haletante, résonnait avec la quiétude de la forêt environnante. Elle avança lentement, avec une prudence désarmante, la porte de la cabane semblant languir dans le soporifique silence. Poussant la porte, elle pénétra dans la pièce sombre et s'immergea dans les mystères de la cabane, tout en sentant un regard invisible qui la suivait.