L'immensité de Sylphie se déployait devant Maelis. Les eaux argentées du fleuve Lumi se jetaient de falaises abruptes, formant des chutes d'eau majestueuses qui semblaient pleurer des larmes de diamants. Les herbes hautes et élancées ondulaient sous une brise douce, chantant au rythme de l'air ambiant. Au loin, l'énigmatique citadelle de Sirion - avec ses tours tranchantes qui griffaient le ciel et les murs sombres comme l'obsidienne - marquait le paysage. Soudain, un bruit sourd provenant des bosquets réveille Maelis de sa contemplation. Des silhouettes sortent de l'ombre, armées, leurs regards sombres rivés sur la jeune femme. Maelis raffermit sa prise sur sa fronde, mais elle est encerclée. L’un des hommes, un géant hirsute avec une barbe aussi épaisse que des branchages de forêt déboisée et des yeux d'un vert glacé, s’approche d’elle. Il tend une main énorme vers Maelis, se présentant sous le nom de Ranulf, le chef des rebelles fuyant Leidaris. Maelis, percevant en lui une force brutale mais également une certaine douceur, baisse son arme. Elle raconte sa mission, son peuple souffrant et son amour perdu. Les rebelles, touchés par son récit, accueillent l’audacieuse paysanne dans leur groupe. Les visages sévères s'adoucissent alors qu'ils lui promettent leur aide dans sa quête. Maelis, remplie d’une nouvelle espérance, regarde ses nouveaux alliés. Avec eux, elle sent une chance de réussite. Son voyage à travers l'inconnu, parsemé de danger et incertitude, est maintenant soutenu par des camarades aux âmes rebelles comme la sienne. Le coeur lourd mais résolu, Maelis décide d'emprunter ce nouveau chemin aux côtés de ces gens partageant le même objectif que le sien. Même si cela signifie qu’elle doit consacrer chaque fibre de son être à sa quête pour renverser Leidaris et réaliser enfin le rêve de liberté pour son bien-aimé royaume de Belféor.