Établissant son campement près du terrier de la tribu, Maelis se plongea dans une routine de survie et d'apprentissage. En échange de leur protection, les lapins géants partagèrent avec elle les secrets de leur terre, les mystères de leur langue silencieuse et les subtilités de leur savoir ancestral. Aux côtés de ces créatures, Maelis découvrit un nouvel élan de courage et d'espoir. Elle se découvrait des talents insoupçonnés, ses mains devenant aussi habiles à fabriquer des armes pour se défendre qu'à retranscrire les signes complexes enseignés par les lapins. Un jour, alors que Maelis travaillait tranquillement à la limite du territoire des lapins, un grondement lugubre se fit entendre. Un corbeau géant, lancé dans une ronde aérienne, fondit sur elle. Ce corbeau n'était pas un oiseau ordinaire, mais une des créatures diaboliques de Leidaris, reconnaissable à ses plumes teintées d'un rouge sang presque luisant. Avec son terrifiant bec acéré, il plongeait vers elle avec une vitesse effrayante. C'était un Kräer, des messagers de la mort envoyés par le sorcier pour traquer ceux qui osaient lui désobéir. Alors que la terreur consume Maelis, un lapin, plus grand que les autres, se plaça entre elle et le Kräer. Il était le chef de la tribu, ses poils dorés étincelants à la lueur du soleil, ses yeux améthyste brillant d'u courage indomptable. Le Kräer fondit sur lui, mais le lapin évita l'attaque avec une agilité surprenante, faisant rebondir le messager de Leidaris avec un violent coup de patte. Le Kräer s'éleva dans les airs, repoussé mais pas vaincu, prêt à lancer une autre attaque. Le combat était loin d'être terminé.