Après une longue journée de marche, Maelis s'arrête près d'un oasis verdoyant pour y installer son campement et se reposer sur le coussin de sable frais. Le vent murmure des paroles rassurantes à travers les branches feuillues de l'arbre ombreux. Une sécurité bienvenue accompagne l'obscurité naissante du désert de Belféor, et Maelis sent comme un apaisement la pénétrer lentement. Maelis déroule délicatement le parchemin dans l'intimité silencieuse de son abri de fortune sous l'arbre. Les symboles énigmatiques s'animent à la lueur de l'astre lunaire, dansant devant ses yeux ébahis. Elle comprend instinctivement que les emblèmes sibyllins sont chargés d'un pouvoir incommensurable, susceptible de défaire le maléfique Leidaris et de libérer son peuple bien-aimé. Soudain, une mélodie harmonieuse en provenance de l'oasis interrompt sa lecture. Maelis lève la tête, ses yeux scrutent l'obscurité pour découvrir l'origine de cette berceuse naturelle. Sur une petite île, semblant flotter comme un rêve dans l'eau translucide, se tient un homme. C'est un elfe nommé Yanlear, magnifiquement beau avec une peau lisse comme du jade, des cheveux d'or liquide qui retombent en cascades sur ses épaules. Il joue d'une harpe d'eau aux cordes éphémères. La mélodie hypnotique qu'il produit semble émaner d'un autre monde. Maelis, subjuguée par la scène, s'approche, attirée par cette beauté et cette musique enchanteresses. Yanlear, voyant la jeune femme approcher, cesse de jouer et lui offre un sourire irradiant un charme sublime.